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à regarder absolument.....
Braderie de Lille
Il était une fois la Braderie de Lille
lundi 21.07.2008, 08:10 - La Voix du Nord
Habitués à la braderie de Lille, nous la voyons revenir chaque année, avec ses stands, ses animations, ses chalands et autres commerçants. D'aucuns se fâchent peut-être de voir davantage de négoces et moins de particuliers étaler leurs trésors sur les trottoirs lillois, mais en se penchant sur le passé de cette tradition, nous pourrions remarquer dans cette évolution un retour aux origines...
Alors partons ensemble sur les traces de nos aïeux bradeux.
Au XIIème siècle, dans les Flandres, pays de marchands réputé pour ses étoffes, a lieu la Franche Foire à l'Assomption. Les réseaux et moyens de communication sont peu développés, cette manifestation annuelle permet donc aux marchands de diverses régions de vendre leurs produits.
Une première évolution arrive au XIVe siècle, cette foire débute le 27 août et dure cinq jours.
Le XVème siècle nous invite à une incursion dans l'étymologie du mot « braderie ». En étudiant ce terme on l'approche de « braaden », terme flamand signifiant « rôtir ». Eh oui ! Nos ancêtres bradeux ne se retrouvent pas autour d'un plat de moules-frites, mais ripaillent avec viandes et harengs rôtis. Les rôtisseurs sont eux-mêmes des marchands « ambulants ». A la même époque des cabaretiers s'improvisent rôtisseurs devant leur échoppe. Une plainte est déposée et après plusieurs années et décisions divergentes, les commerçants sédentaires obtiennet gain de cause.
Doit-on y voir la première référence d'une vente devant son domicile ?
A la fin du XVe siècle, cette foire est prolongée de deux jours.
1523 est une date importante : la braderie de Lille débute alors le 30 août (ou 31, si le 30 tombe un dimanche) et sa durée est fixée à sept jours ouvrables. C'est aussi durant ce siècle que les « bradeux » au sens moderne du terme font leur apparition avec les domestiques qui vendent les vieux objets de leurs patrons, l'argent récolté est pour les domestiques. Ces derniers devant être de retour pour servir leurs maîtres à leur réveil, on comprend que les objets aient été « bradés » pour être vendus plus rapidement.
Le XVIIe siècle marque un tournant dans l'histoire de la manifestation. Il y a moins de marchands, les routes étant meilleures, ils se déplacent plus régulièrement et ont moins la nécessité d'attendre cette foire annuelle. En revanche, les artistes ambulants sont plus nombreux.
Au XIXe siècle, les théâtres ambulants s'installent au Champs-de-Mars, les marchands dans les allées de l'esplanade.
La fin du XIXe voit également le succès du pain d'épices et le développement des baraques de friandises. C'est aussi un jour où l'on se marie, puisque c'est un jour chômé ! Et n'oublions pas les frites qui font leur première apparition sans deviner encore le succès qui les attend...
En 1900, les pages de « L'Écho du Nord » évoquent une autre origine possible de la Braderie : « Nous apprenons que de nos jours, à la même date, se tient une foire similaire à la nôtre en Espagne, particulièrement à Séville »
« La Baraderilla » où tout se vend « barato », c'est à dire « bon marché », aurait-elle été inspirée par nos ancêtres espagnols ?